Le Sentier de la guerre. Visages de la violence préhistorique: Visages de la violence préhistorique Info
.Guerres et confrontations sont omniprésentes dès les plus anciennes civilisations historiques : Mésopotamie, Egypte, Proche-Orient, monde égéen. En revanche, la Préhistoire a longtemps été imaginée comme un âge d'or : le paradis originel. Mais, aujourd'hui, l'archéologie nous fait douter de cette quiétude primordiale.
En balayant le champ des découvertes, les auteurs dressent en effet un tableau saisissant des actes de violence attestés depuis le temps des chasseurs-cueilleurs jusqu'à celui des paysans du Néolithique : sujets blessés, exécutions, supplices, massacres, sacrifices. Dès le 3e millénaire, on voit s'amplifier en Occident, à travers la statuaire, une idéologie du guerrier. A l'Age du bronze, la production d'armes toujours plus sophistiquées devient essentielle en Europe "barbare" tandis que cités et Etats orientaux font de la guerre une exaltation constante. Le héros, combattant idéal, impose alors son image farouche.
Décidément, pour la violence - comme pour l'art -, l'homme préhistorique n'a rien à nous envier...
Cette certitude masque de nombreuses interrogations sur les circonstances et l'interprétation de ces faits brutaux. Tout le mérite du Sentier de la guerre consiste donc à examiner les hypothèses permettant de rendre compte de ces violences : actes rituels ou actes de guerre, cannibalisme, sacrifices humains ou simples vengeances ? C'est avec la même rigueur scientifique que celle mise en oeuvre lors des opérations de fouilles que les auteurs tentent de répondre. C'est aussi pour cela qu'ils posent davantage de questions qu'ils n'assènent d'affirmations. Un enseignement, cependant, fondamental : notre ancêtre et semblable, sapiens, était déjà aussi violent que nos contemporains, ni plus ni moins. --Stéphane Pares
Guerres et confrontations sont omniprésentes dès les plus anciennes civilisations historiques : Mésopotamie, Egypte, Proche-Orient, monde égéen. En revanche, la Préhistoire a longtemps été imaginée comme un âge d'or : le paradis originel. Mais, aujourd'hui, l'archéologie nous fait douter de cette quiétude primordiale.
En balayant le champ des découvertes, les auteurs dressent en effet un tableau saisissant des actes de violence attestés depuis le temps des chasseurs-cueilleurs jusqu'à celui des paysans du Néolithique : sujets blessés, exécutions, supplices, massacres, sacrifices. Dès le 3e millénaire, on voit s'amplifier en Occident, à travers la statuaire, une idéologie du guerrier. A l'Age du bronze, la production d'armes toujours plus sophistiquées devient essentielle en Europe "barbare" tandis que cités et Etats orientaux font de la guerre une exaltation constante. Le héros, combattant idéal, impose alors son image farouche.
Décidément, pour la violence - comme pour l'art -, l'homme préhistorique n'a rien à nous envier...
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